Petit détour par le centre rouge : Uluru, les Olgas et Kings Canyon

Notre premier road trip en Terre Australe nous a emmené découvrir le coeur de ce grand pays : le centre rouge. En dehors du très connu rocher rouge Uluru, nous sommes allés explorer deux autres sites tout aussi spectaculaires, bien que moins médiatisés : les Olgas, et Kings Canyon. Petit retour sur notre expérience qui ne nous a pas laissé indifférents !

Si le mythique rocher rouge attire des milliers de visiteurs chaque année, ce n’est pas pour rien : il est en effet l’un des emblèmes de l’Australie. On le voit dans tous les guides de voyages, dans les magazines, dans les documentaires… il semble imposible de passer à côté lors d’un voyage au pays des kangourous ! Et pourtant, ce gros caillou sait se faire mériter ! Il est perdu au milieu du pays, et, à moins d’avoir assez d’argent pour se payer un billet d’avion (ce qui n’est pas notre cas), il faut parcourir des milliers de kilomètres en voiture pour l’atteindre. Pour cela, deux options : partir depuis Darwin et rouler 2000 kilomètres vers le sud, ou bien partir d’Adelaïde, et faire 1600 kilomètres vers le nord. Cette dernière option, que nous avons choisie car étant à Adelaïde juste avant, nous a permis d’explorer le désert Australien, le long de la Stuart Highway. Nous avons pris notre temps pour rejoindre Uluru, en faisant de nombreuses pauses, pour bien apprécier le voyage et surtout ne pas s’épuiser en conduisant !

 

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Prêts pour une randonnée de 10 kilomètres !

ULURU

Le premier site que nous avons visité est Uluru, anciennement connu sous le nom d’Ayers Rock. Situé en terre aborigène, le gouvernement Australien se l’était plus ou moins approprié dès sa découverte par les Européens en 1873, tout en faisant de lui une attraction touristique importante dès 1940. Seulement, en 1985, après de nombreuses protestations de la part de la communauté Aborigène, le premier ministre Bob Hawke décida de « rendre » le rocher à ses “propriétaires”, les Aborigènes. En effet, avant d’être un lieu de pèlerinage pour tous les voyageurs se rendant en Australie, Uluru est considéré avant tout comme un lieu sacré pour les natifs. Depuis des milliers d’années, ce rocher sert de lieu de recueillement, de fête, de rituel, d’apprentissage… Son appropriation par le gouvernement australien avait donc été très mal vécue par les Aborigènes. Ce fut une immense victoire pour eux de pouvoir finalement retrouver leur terre. Seule petite ombre au tableau, lors de la remise d’Uluru à son peuple, le gouvernement australien a émis une seule contrainte : rester en charge des attractions touristiques du site pendant les 99 prochaines années (jusqu’en 2084). Apres cela, les Aborigènes pourront à nouveau gérer le site comme bon leur semble, et imposer leurs souhaits quant aux activités que l’on y mène.

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Première vue d’Uluru

Notre premier aperçu d’Uluru s’est fait au détour d’un virage, sur la Lancester Highway. Le rocher s’impose de lui même, seul et majestueux, au milieu d’une étendue deserte. Au fur et à mesure que l’on s’en rapproche, l’on peut se rendre compte pourquoi il est devenu un symbole sacré dans la culture aborigène. Alors que le temps passe et que le soleil se déplace, les couleurs changent, passant de l’ocre au rouge, pour finir charbon après le coucher du soleil.

Ce rocher de 348 mètres de haut est souvent considéré comme un monolithe, mais il est en fait un inselberg, ou, littéralement, une montagne-île. Il est plein de surprises, que nous avons pu apercevoir lorsque nous en avons fait le tour à pieds. Pendant 10 kilomètres, nous avons pu observer les reliefs du “caillou”. Il n’est en effet pas lisse comme les photos peuvent le faire penser. Il est plein d’aspérités, de cavernes, de griffures, de trous, de parties rongées par l’érosion… De plus, il a été découvert qu’Uluru serait comparable à un iceberg : la majeure partie de sa masse rocheuse s’enfoncerait sous Terre… Mais le plus impressionant est toute la végétation qui réussit à y pousser. Sur toutes les parois, l’on peut apercevoir des herbes, des petits arbustes, voir même des arbres. C’est à se demander comment ils ont atterrit là, le rocher étant seulement fait de pierre…

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Uluru est plein de surprises !

Uluru étant un rocher considéré comme sacré pour les Aborigènes, il est demandé aux touristes de ne pas l’escalader, pour ne pas les offenser. Nous avons suivis /observe ce choix, tout d’abord par respect, mais aussi pour des questions de sécurité. En effet, bien qu’une chaîne balise le chemin à emprunter lors de la montée, de nombreux accidents ont lieu chaque année, des plus bénins jusqu’au drame mortels. 35 personnes y ont déjà trouvé la mort lors de son ascension. Veillez donc à bien considérer les conséquences si vous vous y aventurez…

KATA TJUTA

Les Olgas, ou Kata Tjuta dans leurs nom aborigène, se trouvent à 30 km à l’ouest d’Uluru. Faisant partie du même parc national que ce dernier, elles sont pourtant moins médiatisées. Nous nous demandons d’ailleurs pourquoi car elles n’ont rien à envier à leur voisin et sont même fascinantes ! Kata Tjuta signifie en langue aborigène “plusieurs têtes”. Ce nom prend toute sa signification lorsque l’on aperçoit le site pour la première fois. Devant vous se dressent une multitude de rocher arrondis, 36 au total, dispersés dans le desert. Il y en a des petits, mais aussi des énormes, le point culminant s’élevant à 546 mètres de hauteur. Nous avons effectué une balade de 7km, qui nous a permis de passer entre les rochers. A chaque tournant, un nouveau spectacle s’offrait à nous ! Les couleurs changent de la même manière qu’Uluru, le meilleur moment pour le voir est donc le lever ou le coucher du soleil !

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Kata Tjuta, les « nombreuses têtes »

KINGS CANYON

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Kings Canyon

Situé au nord-est du parc national d’Uluru-Kata Tjuta, Kings Canyon nous a vraiment impressionné. Ancienne roche s’étant séparée en deux il y des millénaires à cause de l’érosion, il offre un spectacle extraordinaire. Nous avons décidé de faire la randonnée de 4h (6km) qui fait tout le tour de la crête, et n’avons pas été déçu ! Le chemin nous a emmené tout le long des falaises qui bordent le canyon. Il est indiqué partout de ne pas s’approcher à plus de 2m du bord pour éviter les accidents. La roche est très friable par endroits, il faut donc bien respecter cette règle ! Le paysage est spectaculaire et n’a cessé de nous étonner ! Par endroits, les parois de la roche sont lisses comme si le canyon avait été découpé au couteau !

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Un pigeon Spinifex

Bien qu’étant situé au coeur du désert, l’intérieur du canyon est rempli d’une végétation intense et très verte ! Une partie du trek nous emmène même au centre du canyon, qui à été renommé le Jardin d’Eden. Un véritable petit havre de verdure !

La faune n’est pas en reste non plus. Nous avons pu observer des lézards, des papillons et des pigeons Spinifex !

Pour les personnes ayant vraiment le vertige ou voyageant avec des enfants, vous pouvez aussi faire un trek au coeur du canyon. Nous ne l’avons pas fait faute de temps, mais la vue promet d’être pas mal non plus !

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Coucher de soleil au coeur de l’Australie

Notre séjour au centre de l’Australie s’est révélé être à la hauteur de nos espérances ! Nous n’avons pas été déçu du voyage, même si celui ci a été très long… De nombreuses heures de conduites sur une route presque rectiligne… Mais c’était le prix à payer pour pouvoir voir 3 sites extraordinaires, dont nous nous souviendrons toute notre vie ! Nous avons ainsi pu rayer une chose de plus sur notre bucket list !

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Uluru et la végétation

 

12 réflexions sur “Petit détour par le centre rouge : Uluru, les Olgas et Kings Canyon

  1. Bruno Balard dit :

    Bonjour Amandine & Rémi, alias « Frogtrotters » !
    J’avais en effet remarqué que pour aller d’Adélaïde à Espérance en passant par Uluru, il y avait comme un détour ! Votre article-reportage le confirme. Moi qui aime conduire sur routes, je vous envie tout particulièrement ! Mon trajet fétiche en ce moment, c’est Paris-Montpellier, ou l’inverse, mais parfois sans payer un euro de péage, et c’est plus sport ainsi ! Y a-t-il des radars au bord des routes en Australie ? J’ai découvert en vous lisant l’existence des Kata Tjuta. C’est vraiment magnifique ! Je peux maintenant admirer souvent le Pic Saint Loup (658m quand même !), le mythique rocher des montpelliérains, que j’ai même eu le plaisir d’escalader par la face est. Il faudra que j’élargisse mon horizon … Bonne continuation pour votre séjour très varié, tant du point de vue touristique que professionnel. Que d’expériences ! Merci de les faire partager à vos suiveurs. Bises. Jean-Louis

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